Satprem: «Nous avons été trahis. Il y avait un homme du contre-espionnage allemand qui était là et nous ne le savions pas. Alors j’étais allé en mission parce que, justement, on avait pris connaissance que cet homme nous trahissait et j’étais allé avertir un certain nombre de nos camarades ou agents, et celui que j’allais avertir était un autre traitre! J’allais lui dire: “Faites attention, nous avons été trahis”, et cet homme était un autre traitre. Alors dès que je suis sorti de sa maison, il a téléphoné à la Gestapo, et moi j’étais peut-être a deux cents mètres de sa maison m’apprêtant à prendre un tramway, quand une voiture de la Kriminal Polizei est arrivée à fond de train et deux hommes, révolver au poing, sont sortis, et puis hop! ils m’ont embarqué».

Frédérick de Towarnicki,
SEPT JOURS EN INDE AVEC SATPREM
(Éditions Robert Laffont)