Madame Joos,
dès que Satprem et Sujata, que j’aime profondément, malheureusement ont quitté leurs corps, beaucoup de questions irrésolues demeurent dans mon cœur.
Je remarque un étrange et obscur Enigme lié au départ de Satprem et Sujata.
Avant tout: pourquoi avez vous annoncé la nouvelle de la mort de Satprem en octobre, bien de mois après le 9 avril, par une mail assez confuse insérée dans votre habituelle newsletter?
Je vous avais écrit, il y a longtemps, en vous demandant la cause de la non-réception de vos newsletters que vous expédiez habituellement par la poste à mon adresse à Rapallo, mais je n’ai reçu aucune réponse de votre part.
Rien n’est permis de connaître au sujet des derniers jours de Satprem et Sujata, comme si l’on veut garder obstinément un absurde et fâcheux secret.
Satprem — il suffit de lire ses Carnets, même l’Agenda et ses nombreuses lettres personnelles que je garde près de moi — a toujours été cristallin, clair, sans aucun mensonge. Il n’avait pas l’habitude de «balayer la poussière sous les tapis».
Je ne sais même pas à cause de quoi il est mort. De quelle maladie souffrait-il?
De plus, le septième volume des Carnets récemment publié était déjà prêt pour être imprimé il y a plus de deux ans. Pourquoi?
Je pose toutes ces questions pour un besoin extrême de vérité, certainement pas à cause d’une curiosité morbide.
Grâce à Satprem, nous connaissons tout au sujet de la mort de Mère e nous ne pouvons pas accompagner ses derniers jours, sa inhumation a cause d’un silence incompréhensible.
Ça nous semble un outrage à l’immense courage de Satprem.
Lui qui détestait toutes les églises, les hypocrisies, les mi-vérités, maintenant il est serré dans une prison humaine d’oubli confectionnée sur mesure par ses collaborateurs les plus fidèles.
Je ne comprends absolument pas les motivations de votre comportement.
Je souhaite que vous voudrez dissiper tous les doutes e les Ombres qui flottent autour de cette pénible histoire.
Je suis sûre que Satprem rit de bon cœur sur ces mesquineries e subterfuges… mais il serait le premier à vouloir absolument la Vérité. 
Il est déjà suffisant de lire Messieurs Luc Venet et Boni Menato qui ont traîné Satprem dans la boue.
Nous ne voudrions pas que ça se répète.
Dans l’attente de votre gentille réponse, mes salutations les plus distinguées.

Marilde Longeri
12.1.2008