Suite à la lecture de la réponse de Mme Joos (31 décembre 2007) à votre lettre, nous désirons souligner les points suivants qui appellent des questions:
- Nous remarquons que Mme Joos ne cite pas le nom de sa collaboratrice. Pourquoi?
- Au sujet de la vie privée — sans insister sur la vacuité de l'argumentation —, une question se pose: maintenant que Sujata et Satprem ne sont plus là, où se situe la limite de leur vie privée? Sujata et Satprem l’ont-ils définie? Est-ce du domaine de la vie privée que de savoir l’heure du départ et ses causes, l’heure et les conditions des inhumations ainsi que l’endroit??? Et que vont faire les biographes? Rester dans ce flou artistique? Dire que Sujata est partie «3 semaines après lui»???? (c.f. annonce officielle de l’I.R.E.)
- La réponse à la question concernant le travail — à savoir s’il y a une équipe ou non, n’est-elle pas sidérante?
- Que penser de responsables qui invoquent Satprem en tant que président actuel de l’I.R.E. SUR LE PLAN SUBTIL pour justifier leur refus d’éclaircissement? (La conduite adoptée semble: aucune information, et des réponses langue de bois.) EN QUOI EST-IL DERANGEANT D’INFORMER SUR L’ORGANISATION DU TRAVAIL AUTOUR DESCARNETS?
- Sujata TRANSCRIVAIT ELLE-MEME les Carnets – jusqu’au IV, puis c’est une collaboratrice qui les a transcrits jusqu’au VII compris. Sujata et Satprem SUPERVISAIENT TOUT. La raison que Mme Joos invoque, à savoir que Satprem «n’a jamais accepté que les structures qu’il avait mises en place soient soumises à l’appréciation de personnes extérieures à ces structures», tant que Sujata et Satprem étaient là, est compréhensible. Mieux même, les questions N’AVAIENT PAS LIEU D’ETRE. Maintenant qu’ils ne sont plus là, nous nous retrouvons ENTRE GENS ORDINAIRES, il est donc NORMAL de poser des questions quant à la transcription et l’édition des Carnets: est-il condamnable de demander quelles sont les personnes qui vont prendre les responsabilités — tant des transcriptions qu’éditoriales — d’un travail PRIMORDIAL POUR L’HUMANITÉ? Travail que nous soutenons tous de diverses manières. POURQUOI RENDRE TABOU DES QUESTIONS LEGITIMES? (Personne ne cherche à intervenir dans le fonctionnement ni à prendre leur place!)
- Qu’est-ce qui peut justifier cette langue de bois?
- Serions-nous donc face à un nouvel obscurantisme?
- Quant à «l’infaillibilité», on voulait rappeler que Satprem s’était déjà totalement engagé en faveur de certaines personnes à qui il avait confié des responsabilités, avant d’être obligé de leur demander de partir. Peut-on se glorifier d’un «honneur» s’il n’est pas suivi d’une capacité à l’assumer?
- Que penser du fait d’agresser le questionneur* par des interprétations pour le moins personnelles, tout en se parant de l’autorité de Satprem pour ne pas répondre ? Cette attitude — par ailleurs répandue partout dans le monde aujourd’hui, tant pour masquer faiblesses et incapacités que pour dominer — est-elle digne?
- Pour revenir au point de vue éditorial: nul ne peut prétendre à la compétence de Sujata et Satprem, et ce d’autant moins que personne ne peut faire le travail d’édition qu’ils ont fait. C’EST POURQUOI IL EST NORMAL ET MEME INDISPENSABLE QU’IL Y AIT UNE EQUIPE — AYANT LES COMPETENCES VOULUES — EN CHARGE DES MANUSCRITS. Faut-il rappeler que, même à l’ashram, les manuscrits sont sous la responsabilité de tout un département créé spécialement pour ça? Ceci évitant bien des dérives. Il est NORMAL que nous sachions QUELLES SONT les personnes formant cette équipe.

Dans les faits, légalement Françoise Joos est présidente de l’I.R.E., et Diane Lemoulant est «managing trustee» de Mira Aditi.
Ceci leur donne-t-il tous les droits?

Tout ceci nous amène à faire le résumé suivant:
1. Soit Sujata et Satprem ont laissé des instructions claires, alors Y A-T-IL DES RAISONS RECEVABLES DE TENIR CES INSTRUCTIONS SECRETES? Pourquoi ces “manipulations du silence”?
2. Soit Sujata et Satprem n’ont RIEN défini NOMMEMENT, ou N’ONT PAS FORCEMENT TOUT DEFINI, dans ce cas, serions-nous face à des personnes qui S’APPROPRIENT DES DROITS QU’ELLES N’ONT PEUT-ETRE PAS?
3. Comment obtenir ces réponses?
Dernière remarque: la question quant à savoir QUI EST DEPOSITAIRE de l’œuvre de Sujata et Satprem a-t-elle été soulevée? (Cette question ne relève absolument pas de la vie privée.)

Fanny et Alex
15.1.2008

* Le simple fait de questionner semble faire de vous un être hostile!!! On n’a même plus besoin d’ayatollahs pour déclarer des fatwas!