Madame Joos,

Les «secrets» qui enveloppent la mort de Satprem et de Sujata sont vraiment trop!
Bien sûr Satprem, pendant sa vie, poursuivait un énorme travail qui a prétendu l’isolement, la privacy et une protection absolue.
Mais je ne comprends même pas vaguement les motifs du secret au sujet de sa mort et de son inhumation. (?)
Satprem était un grand écrivain aussi, il était tenu en haute estime par un éditeur tel que Laffont et donc je peux affirmer sans l’ombre d’un doute qu’il était un «personnage public».
Ses Carnets, d’ailleurs, témoignent ça en rapportant, avec les moindres détails, tous les passages les plus intimes de son Parcours titanesque, au-delà de l’humain!
Qu’est-ce qui vous pousse à garder pour vous, bien cachés dans une sorte de vase de Pandore, les très importants derniers moments de Satprem et Sujata?
Votre étrange conduite nous oblige à douter qu’il y a vraiment quelque chose à cacher!
Si ce n’est pas comme ça, pourquoi donc ne parlez-vous pas clairement, ne divulguez-vous pas les détails de sa mort et ne mettez-vous pas fin à cette extrême confusion? Cette confusion que Satprem a toujours détestée et qui amène d’autres fâcheuses confusions. Et vous devriez bien le savoir!
Je reste interdite à la vue de telle conduite.
Lorsque la chère Micheline était encore en vie, tout vibrait différemment et sans doute elle ne se cachait pas derrière son petit doigt. Elle était franche, disponible, très aimable. Ce sont beaucoup les communications et les nombreuses lettres pleines d’ardeur pour Satprem. Je crois qu’elle n’aurait accepté aucune omission!
Je suis très soucieuse même pour les temps de publication des écrits de Satprem, qui sont précieux pour toute l’humanité. Ou devrons-nous attendre deux ans ou plus entre un Carnet et l’autre? J’espère qu’ils seront publiés sans aucune censure.
Mes questions sont plus que légitimes et sincères et elles exigeraient de la sincérité par qui va les recevoir.
Je souhaite de pouvoir compter sur vos gentilles élucidations à venir!
Mes salutations distinguées.

Marcella Mariotti
13.1.2008